Dans la capitale française, la vie ne se trouve pas qu’en surface ! Mais alors, que se passe-t-il dans les sous-sols de Paris ? C’est ce que nous vous invitons à découvrir.
Paris : de nombreux sites souterrains
En 2017, la ville de Paris lançait un appel à projets pour « Réinventer Paris ». La deuxième édition de ce concours proposait 34 sites, dont 26 lieux souterrains, et invitait à « explorer une des facettes encore largement sous-estimées de la ville ». « Les sous-sols [de Paris] ont longtemps été des endroits que l’on cachait, ayant une fonction strictement de service. Mais cette vision est en train de changer », expliquait alors Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris chargé de l’urbanisme, de l’architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l’attractivité.
C’est sous l’ère haussmannienne que les sous-sols de Paris ont commencé à être utilisés. On les employait alors pour les réseaux d’eau, les réseaux d’assainissement et autres. Puis le métro, évidemment, a trouvé sa place sous la ville tout comme de multiples parkings.
Mais depuis, les sous-sols de Paris ont plutôt été sous-utilisés. Certains sites qui ont pourtant du potentiel se retrouvent abandonnés. Et d’autres ne sont qu’à moitié exploités. C’est le cas par exemple de l’esplanade des Invalides. 13 000 mètres carrés de sous-sols soutenus par des colonnes de l’ancienne gare s’y trouvent. En outre, les sous-sols parisiens manquent de connexion entre eux. C’est la surface qui les relie.
Paris souhaite s’inspirer de métropoles comme Montréal où la ville « visible » est aussi étendue que la ville « cachée » et où les deux sont parfaitement connectées. En effet, passer de la surface aux sous-sols y est aisé. Singapour, Hong Kong ou encore Helsinki sont d’autres exemples de villes ayant su exploiter le potentiel de leurs sous-sols.
Mais alors, le « groundscape » est-il l’avenir de Paris ?
De multiples projets pour les sous-sols de Paris
Nous en parlions plus haut, en 2017 Paris a lancé la deuxième édition du concours « Réinventer Paris » pour littéralement offrir une nouvelle vie aux sous-sols parisiens. Plus de 200 projets ont été soumis et 20 lauréats ont été nommés.
Un restaurant à insectes
Flabfarm est un projet de micro-ferme à insectes comestibles qui proposera des dégustations, mais aussi des activités de sensibilisation à l’entomophagie. À vous les criquets et autres petites bêtes dans votre assiette. Il devrait ouvrir ses portes en 2021, rue Saint-Blaise (20e) et est une première dans la Ville Lumière. À l’origine du projet, on trouve un collectif d’architectes dont Marie-Laure Cazes et Michaela Krajciova qui expliquent : « L’idée est née en regardant le documentaire Bugs sur Arte, qui met en avant les qualités nutritionnelles exceptionnelles des insectes, mais aussi leur intérêt gastronomique et l’aspect culturel de leur consommation ». En effet réputés pour leurs multiples vertus, les insectes vont-ils réussir à séduire les Parisiens et Parisiennes ?
Autre lauréat du concours, le groupe Fontès Architecture a proposé une galerie média au sein de la station de métro Palais Royal-Musée du Louvre-Galerie Valois (1er). Installée dans les années 1900, cette galerie compte de superbes vitrines, des colonnettes en cuivre, des motifs floraux et un très beau sol en mosaïque. Elle s’étend sur 40 mètres et fait six mètres de large. Son potentiel est énorme et l’idée de Fontès Architecture d’en faire une galerie média a plu au jury du concours.
Un immeuble inversé
L’intitulé de ce projet porté par Sogaris a de quoi intriguer. Il s’agira en fait d’un centre de services et de stockage dédié aux riverains et commerçants. Sur six niveaux, on trouvera des solutions de réserve/stockage ainsi qu’une conciergerie animée par Lulu dans ma rue (réseau d’entraide). Une salle polyvalente est aussi prévue au programme.
Un gîte
Le Gîte de Fourcy, situé au niveau de l’hôtel du même nom, est un projet social porté par Quartus & Foncière Habitat et Humanisme. On y trouvera une résidence sociale, mais aussi une université populaire ainsi qu’un gîte solidaire.
Un centre dédié à l’art et à l’artisanat français
Le « Fabriqué en France » est à l’honneur avec ce projet – Aerogart – qui proposera des expositions et autres manifestations artistiques. Un musée pour les enfants sera aussi créé. Ce projet de centre dédié à l’art et à l’artisanat français est porté par Emerige.
Et diverses autres idées innovantes
Parmi les lauréats du concours « Réinventer Paris II », on trouve aussi Une Fabrique des Arts 3.0 (résidence d’artistes et lieu de création numérique), un passage partagé sur le site de Renault (11e) avec logements sociaux et activités d’artisanat, un centre de musique (MurMure) avec studios d’enregistrement et autres espaces de travail ou encore un site d’escalade en extérieur.
La nouvelle vie des sous-sols de Paris ne fait que commencer ! Ces divers projets vont ajouter au charme de la capitale. D’ailleurs, si vous faites partie des personnes qui souhaitent y vivre, n’hésitez pas à contacter HOME SELECT pour votre recherche immobilière.